Découvrez le témoignage poignant de John Bodin pour L’art osé du matin

Comme tous les matins depuis quelques mois, je m’assieds dans mon fauteuil pour lacer mes chaussures. Avant, je me baissais mais les années sont lourdes sur mes reins et maintenant, je suis plus à l’aise en m’asseyant. Ce matin, je ne me sens pas comme les autres jours, un poids s’affirme sur mes épaules engourdies d’inquiétude. J’enfile mes chaussures et des larmes brouillent mon regard derrière mes lunettes de presbyte. J’hésite, je doute, je n’ai pas le droit de renoncer mais une suffocante envie de me faire porter pâle étreint ma gorge, la sueur glisse de mes tempes au bas de mon dos meurtri.

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