C’est un rendez-vous avec Laurent Godart designer qui nous conduit habilement à travers une rencontre avec La cité culturelle, Étampes et ses habitants et ses alentours…
Le programme Traversée se construit donc dans le cadre d’une résidence d’un an au sein de La cité culturelle, structure implantée au cœur de l’Établissement Public de santé Barthélemy Durand à Étampes (91).
De Stampae (en 58 avant J-C), à François Premier en passant par les guerres de religions, la constitution de la ville d’Etampes s’inscrit dans une longue histoire aux origines anciennes. Cependant, à partir des années 60, la ville va s’étendre géographiquement et changer d’échelle.
Sur un plateau de 80 hectares surplombant la ville , l’EPS Barthélemy Durand voit le jour.
Il s’agit d’un « hôpital-village ». D’abord isolé du centre-ville, l’hôpital se retrouve peu à peu entouré de nouveaux quartiers et fusionne peu à peu avec la ville…
Le programme Traversée prend pour objet l’étude des inter-relations entre l’hôpital et le milieu urbain où il est situé.
Entre quotidien et état projeté par des outils du design, il s’agit de rendre visible la singularité des espaces vécus, la variété des perceptions en regard des parcours de vie d’usagers (élèves infirmiers, soignants, agents administratifs et logistiques, patients) et les habitants de la ville ou usagés de la ville d’Étampes.
En construisant des inter-connaissances entre La cité culturelle et ses voisins, il s’agit de favoriser, l’émergence de « communs », d’espaces de co-création favorisant une meilleure confiance dans partage des environnements en regard des vécus et besoin de chacun.
Pour conduire ce projet, plusieurs ateliers inclusifs dans différents lieux et quartier de la ville sont organisés.
La visée de ces ateliers est de faire émerger des »cartographies sensibles » des perceptions et des espaces vécus.
En finalité, la restitution de chaque atelier fera l’objet d’une exposition collective ainsi que la production de pod-cast. Cette mise en commun sera l’occasion d’un moment de partage original tant du point de vue relationnel que d’un dialogue ouvert sur le regard que chacun porte sur son environnement.
L’usage d’un kit pour pré construire une « cartographie sensible ».
Les ateliers sont construits en deux étapes : la première est « cadrée » par un kit, la seconde ouverte à des formes plastiques et des traitements inattendus…
Le kit est un outil, un « facilitateur » dont la vocation est d’ouvrir un échange situé entre une vision intime et celle induite par la vie ou le groupe social.
Sa vocation est de faire émerger des mots, des concepts sur des notions comme le chez-soi, les origines, le travail, les passions, les liens entre différents lieux et les perceptions positives, négative et de les justifier…
Mon but est de conduire peu à peu les participants d’une relation » scientifique à la carte » à un état sensible de la carte questionnant les représentations.
J’ai également conçu une papeterie, un code couleur par quartier, des affiches.